Avant-Propos
À 16 ans, quand j’ai appris que j’étais diabétique insulino-dépendante, on m’a dit que ce n’était pas grave, que le traitement deviendrait vite une habitude, un rituel comme se laver les dents. Je n’étais pas malade, j’allais corriger cette déficience comme on porte des lunettes et ma vie serait inchangée.
Quel mensonge ! J’ai contribué à ce mensonge pendant des années, en minimisant toutes les difficultés qu’implique le diabète, en rassurant les gens autour de moi ou en cachant tout simplement ma maladie.
J’avais commencé ce travail il y a quelques années dans la perspective d’offrir un témoignage rassurant et optimiste. Un témoignage, comme j’en ai lu beaucoup, une épreuve dont on sort grandi, un chemin vers une vie meilleure. Un récit en trois temps : celui du refus, de la bataille et de la victoire sur la maladie ! Force est de constater que les épreuves et le temps m’apportent une plus grande connaissance de moi, que je suis sortie des excès et que j'ai accepté ce diabète comme mien, mais l’équilibre est et sera toujours à rechercher au quotidien.
Ce n’est pas une « histoire qui finit bien », c’est une histoire qui continue chaque jour à s’écrire avec ses hauts et ses bas.
Rarement j’ai pu me confier, partager ce que je vivais. Je me heurte fréquemment à l’incompréhension de mon entourage, à la méconnaissance de cette maladie au sein de la société et à son amalgame courant avec le diabète de type 2.
Ce travail personnel est né de ce manque de communication.
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